ARIS

Vraiment les politiques (les orientations) menées ces dernières décennies ne sont guère des succès et notamment parce que les politiques (les humains) qui les portent n'ont aucune vision de long terme, de préservation de la vie et de la recherche de l'amélioration de la condition humaine ... Toujours vouloir rogner, réviser à la baisse, s'attaquer aux forces vives qui travaillent plutôt qu'aux classes soi-disant supérieures qui nous gouvernent, nous dirigent et nous abaissent plutôt que nous élever collectivement.

Face aux problèmes financiers du pays, certain Ministre évoquerait l'idée de s'en prendre aux revenus des retraités. Cette idée traduit, d'une part, une nouvelle attaque contre le peuple des travailleurs (au sens large), et, d'autre part, une méconnaissance de l'apport économique des retraités.

D'une part, les retraités auraient-ils volé le droit à pouvoir, au terme d'une carrière qui s'est souvent terminée par du stress, des problèmes physiques divers, voire du burn-out, (ceci étant principalement dû au déclassement subi par les seniors trop chers, trop "has-been", sans reconnaissance, ...), bénéficier du fruit de leurs cotisations et ainsi se reposer et vivre sans contrainte professionnelle quelques années d'épanouissement (si tenté qu'ils soient en bonne santé) ? Mais ceci serait faire preuve de solidarité, de respect, de considération, d'approche humaine et non strictement économique !!!

D'autre part, même en matière économique, il s'agit d'un contresens que seul les déracinés du monde politique ne perçoivent pas; Contrairement à ce que ceux-ci peuvent percevoir, à savoir que les retraités sont des "inactifs", les retraités sont, à leur rythme évidemment, des actifs indispensables, des actifs de l'ombre mais irremplaçables. Pour l'illustrer, il suffit d'imaginer que tous les retraités décident, pendant un mois par exemple, d'arrêter d'accompagner leurs petits enfants à toutes leurs activités sur le territoire, d'arrêter leurs soutiens à toutes les associations culturelles, sportives, humanitaires, scolaires, et de toutes formes, ... et tout ceci évidemment bénévolement ... l'impact sur l'activité économique s'en ferait immédiatement ressortir. L'impact tant microéconomique en obligeant les parents à prendre en charge directement les activités de leurs enfants et donc devoir s'absenter de leur travail voire réduire leur pouvoir d'achat direct en devant faire appel à des tierces personnes, que macroéconomique de par la nécessité pour l'Etat de prendre en charge la survie de cet ensemble d'associations qui oeuvrent au développement du pays, de sa culture, de sa solidarité et donc de son avenir.

Alors au lieu de vouloir s'attaquer à une population qui a travaillé toute sa vie et qui a le droit de profiter d'une retraite bien méritée, il conviendrait que le Ministre s'intéresse aux VRAIES coupes budgétaires indispensables et aux innombrables sources d'économies dans certaines administrations et organismes trop souvent repaires des recalés du monde politique ...

JF.Dreyfus (Président)